Officiellement nouveau :

Revue de presse L’ÉLÉGANCE DU MAIGRICHON

LE POINT


11/10/2010

FAITES-VOUS DES POCHES

L’ELEGANCE DU MAIGRICHON
Par Marine de Tilly

Rentrée littéraire 2009. Après Gay Vinci Code et Si c’était niais, le pasticheur public numéro un Pascal Fioretto frappait encore avec L’Élégance du maigrichon qui, sous couvert d’enquête policière bidon, se payait les auteurs stars du moment. Le bijou de mauvaise foi vient de paraître en poche, et un an après, c’est encore un délice. On trouvera donc, en plus du pastiche du best-seller de Muriel Barbery, l’excellent Où seras-tu si je reviendrais sans toi ? de Guillaume Muzo (qui, du reste, aurait pu être signé Marc Lévy, lui aussi friand de ce genre de titres “à clés”) ; le très attendu tome 4 des Milliardium de Zig Larsen, dont Fioretto massacre génialement la traduction, Le Divin Moi Doute de Philippe Solers, ou encore – peut-être le meilleur – le roman paysan ridiculement régionaliste de Christian Pignol, Les Engoulevents de la Grange-aux-Loups. D’aucuns diront que l’exercice est facile. Ils ont tort. Tous les moqueurs, les jaloux, les aigris, n’ont pas le talent dynamique de Fioretto. Il n’est pas académicien, certes. Mais disons-le avec ses mots, ses livres sont à se rouler par terre.
L’Élégance du maigrichon de Pascal Fioretto (Pocket, 185 p., 5,90 euros).


24 ORE

Par Sébastien Bonifay.

24/11/2010

Pascal Fioretto est un génie. Dans l’art du pastiche, en France, il n’a pas de rival. L’exercice est difficile, et peut facilement aboutir à une copie poussive et sans étincelle. Fioretto, lui, a prouvé, à travers ses deux précédentes tentatives, le Gay Vinci Code et Si c’était niais, qu’il maîtrise et sait se jouer à la perfection des affèteries, tics et thèmes chers aux poids lourds de la littérature française, tels que « Christian Pignol », « Muriel Burbery », « Phillipe Solers » ou « Guillaume Muzo », mais pas seulement, puisqu’avec « Zig Larsen », Fioretto tente une incursion drôlissime du côté des auteurs de polar scandinaves. L’élégance du maigrichon frappe toujours juste, dès les premières phrases de chaque chapitre, tous consacrés à un auteur différent, on reconnaît avec jubilation le style de chacun, à peine détourné, souligné, mais jamais caricaturé. Fioretto nous l’apprend dans la biographie sommaire qui ouvre le livre, il est un « nègre » littéraire, et de toute évidence, il sait écrire, tant l’exercice demande aisance acrobatique de la plume et souplesse intellectuelle.

Depuis le brillant et scandaleusement épuisé Jourde & Naulleau, qui déboulonnait les  grands noms des lettres françaises en décalquant l’incontournable Lagarde et Michard sur un mode féroce et hilarant, on n’avait rien lu de plus drôle et d’aussi juste sur le sujet.

Ainsi du préambule narquois au chapitre consacré à l’ « écrivain-rêveur » Eric-Manuel Schmit: « L’histoire ci-dessous a été imprimée dans une police de caractères de grande taille afin d’aider le lecteur à ouvrir tout grand  ses yeux sur l’invisible »…

Sans pitié et revigorant.


L’Express

La rentrée littéraire des pastiches
Par Delphine Peras

Barbery, Pancol, Signol et même le cultissime Millénium revus et réinventés par Pascal Fioretto… En exclusivité pour L’Express, des morceaux choisis dans son nouveau recueil, L’Elégance du maigrichon.

Le pastiche, imitation du style, de la manière d’un écrivain, est un art noble. Racine, Boileau, Marivaux, Balzac, Proust, Raymond Queneau, Jean-Louis Curtis s’y sont adonnés. Pascal Fioretto, notre contemporain, en a fait sa spécialité. Après Gay Vinci Code, puis Et si c’était niais ?, où une dizaine de célèbres écrivains français en prenaient pour leur grade, il récidive en détournant les best-sellers de Muriel Barbery, Stieg Larsson, Katherine Pancol, Christian Signol, Eric-Emmanuel Schmitt, Patrick Modiano, Philippe Sollers, Guillaume Musso et Philippe Delerm. Au prétexte d’une intrigue policière loufoque, la mystérieuse disparition du père Plasson, meunier du petit village de Courtonac, L’Elégance du maigrichon livre neuf textes souvent désopilants. C’est peu dire que Pascal Fioretto déride la rentrée littéraire !


Le Nouvel Observateur

Vous avez aimé « Millénium » ? Vous allez adorer Zig Larsen, dans la traduction bâclée que propose l’auteur virtuose d’« Et si c’était niais ? ».

L’histoire n’a ni queue ni tête, tout est dans la manière de raconter : en empruntant au minimalisme de Philippe Delerme («On aurait dû fermer les volets»), en singeant l’indépassable génie de Guillaume Muzo(«Où seras-tu si je reviendrais sans toi ?»), ou encore en utilisant la «police de caractères de grande taille»qui caractérise le style du grand moraliste Eric-Manuel Schmit.

G. L

http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20091106.BIB4373/l-039-elegance-du-maigrichon.html


Le PARISIEN

Le livre du jour : LES BEST-SELLERS EPINGLES

Par Pierre Vavasseur

Connaissez-vous Guillaume Muzo, Philippe Delerme, Muriel Burbery, Patrick Modiamo ? Ce sont les doubles malicieux de Musso, Delerm, Barbery, Modiano, tous logés à l’enseigne de l’humour dans « L’élégance du Maigrichon » que publie Pascal Fioretto.

L’énergumène est un dangereux récidiviste. Il y a deux ans, dans « et si c’était niais ? », il s’était beaucoup amusé à parodier Marc Lévy et Bernard Werber, entre autres.

On pouvait craindre d’une deuxième salve qu’elle soit moins percutante. Pas du tout. C’est éblouissant d’habileté. Comme par exemple ces « Engoulevents de la Grange- aux- Loups » d’un certain Christian Pignol, double de Christian Signol et ses penchants régionalistes : « C’est ainsi qu’un glacial jour de février (…) le père Plasson débaroula du godiveau de brassage où il était monté frictionner une jarjille. Emporté par les jaumières de recoupe, il se débattit entre les pognards et les jambailles… ». Un petit tour chez Muzo ? Il signe « Où seras-tu si je reviendrais sans toi ? » : « Debout depuis longtemps, le soleil brille et, dans la baie, la statue de la Liberté dresse si haut sa flamme qu’on pourrait croire qu’elle sait déjà que la journée sera longue ; ». Chez Plancol et sa « Valse jaune des tortues crocodiles » ? « Elle seule savait que les eaux limpides de son regard cachaient d’inavouables coffres au trésor, plein de désarrois secrets, qu’aucun pirate bronzé n’ouvrirait jamais. ». Et ainsi de suite. Ils sont neuf en tout. Du grand art.


FRANCE SOIR

L’élégance du maigrichon et autres pastiches

http://www.francesoir.fr/litterature/l-elegance-du-maigrichon-et-autres-pastiches

17/09/09 à 15h25
Après Et si c’était niais, le Gay Vinci Code, La France vue du sol, Pascal Fioretto récidive avec L’Elégance du maigrichon et autres pastiches, ce caméléon de la littérature imagine que les plus grands écrivains du moment se retirent dans un village au passé tourmenté afin d’écrire leur prochain best-seller.
Nombre de grandes plumes vont donc contribuer à une mystérieuse enquête : la disparition du meunier dans les eaux boueuses du torrent. Parmi celles-ci, Christian Pignol, Prix fond de terroir de l’école des grives pour Les Engoulevents de la Grange-aux-loups, Katherine Plancol pour La Valse jaune des tortues-crocodiles, Zig larsen pour Milliardium (tome 4), Patrick Modiano pour L’Hôtel obscur des amnésies perdues, Muriel Burbery pour L’Elégance du hérisson, Eric-Emmanuel Schmit pour Louison touletemp et Le sumo rose, Guillaume Muzo pour Où seras-tu si je reviendrais jamais ?, Philippe Sollers pour Le Divin moi doute. Et pour conclure cette galerie de joyeux pastiches, Philippe Delerm pour On aurait dû fermer les volets, tous ces prestigieux auteurs réunis permettront-ils de faire éclater la vérité avant la saison des prix littéraires ?


SERVICE LITTERAIRE

http://www.servicelitteraire.fr/

Les belles histoires de l’oncle Christian
Par Christian Millau

UN BON TRUC POUR DIRE DU MAL DES LIVRES QU’ON A PAS LUS

Comment dire tout le mal que l’on pense de Guillaume Musso, Virginie Despentes, Muriel Barbery, Philippe Sollers, Michel Houellebecq, Marc Lévy, Amélie Nothomb, Bernard Werber, Katherine Pancol et tutti frutti sans les avoir jamais lus ?

Depuis longtemps, cette question existencielle me tarabustait. Il doit sûrement y avoir un truc. Youpi, Pascal Fioretto nous l’apporte sur un plateau ! C’est trop bête, je l’avais oublié et pourtant il ne date pas d’hier. Même Proust y mit la main, sans parler de La Bruyère, Marivaux, Diderot, Flaubert, Rimbaud, Giraudoux, Courteline ou l’inégalable duo Paul Reboux – Charles Muller (« A la manière de » 1908 – 1913). Un truc épatant et drôlement économique puisque vous n’avez pas besoin de foutre votre argent en l’air en achats inutiles : en 200 pages, vous vous faites une demi-douzaine de barbouilleurs et l’affaire est réglée. En vérité – mais j’étais passé à côté – c’est le deuxième bon coup de ce salutaire paroissien. Tout en feuilletant d’une main « L’élégance du maigrichon », qui vient de sortir, j’ai caressé de l’autre le cadavre exquis qu’il avait embaumé au printemps 2007 : « Et si c’était niais ? » (même éditeur). Puisque vous allez les lire tous les deux en vitesse, je ne vais pas me casser la tête à vous les raconter ni à en usiner une de ces exégèses en profondeur où j’excelle. Les titres de quelques chapitres me paraissent amplement suffisants : Denis-Henri Lévy : Barbès Vertigo. Christine Anxiot : Pourquoi moi ? Fred Wargas : Tais-toi si tu veux parler. Marc Levis : Et si c’était niais ? Anna Galvauda : Quelqu’un m’attend, c’est tout. Bernard Werbeux : Des fourmis et des anges. Mélanie Notlong : Hygiène du tube (et tout le tremblement).  Jean-Christophe Rangé : Les limbes pourpres du concile des loups. Prêts pour une seconde tournée ? Patrick Modiamo : Hôtel obscur des amnésies perdues. Eric Manuel Schmidt : Louison Touletemps et le sumo rose. Zig Larsen : Milliardium (tome 4). Katherine Plancol : La valse jaune des tortues-crocodiles. Philipe Solers : le divin moi doute. Guillaume Muzo : Où seras-tu si je reviendrais sans toi ? et bien sûr, Muriel Burbury : « L’élégance du maigrichon ».

Enfin, si je peux me permettre une contribution personnelle au dernier opus de Frédéric Beigbeder : «Blanche-Neige et le huitième nain ». je vous remercie de votre attention.


Pleine Vie

Caricatures à tout va

De Guillaume usso à Catherine Pancol, de Stieg Larsson à Eric-Emmanuel Schmitt, Pascal Fioretto pastiche, dans l’Elégance du Maigrichon, les romanciers les plus dans le vent. Un exercice bourré d’humour et diablement réussi.


La Vie

Les best sellers sur le gril

Une dizaine de pastiches irrésistibles de nos écrivains les plus vendus de Patrick Modiano à Muriel Barbery.


SAGA CITE

http://sagacite.canalblog.com/archives/plebis_cite/index.html

Pastiche par temps bleu…

Le fantôme d’un meunier hante un hameau rural… et les plus grands écrivains du moment sont venus s’inspirer du passé tourmenté du village pour écrire leur prochain best-seller…
On y croise Guillaume Muzo (Où seras-tu si je reviendrais sans toi?), Katherine Plancol (la valse jaune des tortues-crocodiles), Zig Larsen (Milliardium 4), Muriel Burbery (L’élégance du maigrichon), Eric-Manuel Schmit (Louison Touletemps et le sumo rose)…

Guillaume Muzo :
“Écartelée entre un père alcoolique qui la battait et une mère analphabète qui votait Reagan, Madyson a été élevée par les gangs de Chicago, au milieu des camés rachitiques, des rappeurs obèses et des jantes en alliage.”
“Alors, venue de nulle part, une larme jaillit de son œil”
“Si elle n’a pas pu sauver Cyndy, elle sauvera des milliers d’autres petits cœurs en miettes. Et aussi les dauphins et les baleines, si son travail lui en laisse le temps.”
“Il transpire de sueur…”

Katherine Plancol :
“En arrivant sur le palier du deuxième, elle croisa Marigona, la femme de ménage albanaise des Tilleuls.
- L’ascenseur est en panne? interrogea l’édentée?
- Pas du tout, Marigona, je…
Karine aurait voulu pouvoir s’arrêter, secouer la pauvre femme, lui faire un masque désincrustant, lui expliquer à quel point les escaliers, c’était important pour garder des fessiers sublimes, mais, une fois de plus, elle n’avait pas le temps. “


Zig Larsen :
” Assis dans le bureau du banquier, Micael sirotait son thermos du temps qu’il inscrivait ses personnelles données sur le module adéquat…
- C’est curieux…, fit remarquer le banquier quand Micael avait déjà accompli.
- Tu trouves quoi qui est de curieux?
- Avant de toi, il y a eu cette fille si maigre…
- Une fille maigre tu dis? Comment?
- Haute, aplatie, visible. Elle semblait si spasmodique que je lui ai proposé un thermos décaféiné.
-Portait-elle un t-shirt pour la vêtir du haut du corps?
-Expressément”.

Alors forcément on rit, mais on a aussi envie de relire tous ces auteurs, parce quand même, bon, il exagère, non? Non?


Marianne

Vous reprendrez bien un petit pastiche?

Bénédicte Charles – Marianne | Dimanche 25 Octobre 2009 à 14:01

Avec L’Elégance du maigrichon, Pascal Fioretto prouve que le pastiche est un genre littéraire à consommer sans modération…

Les amateurs de pastiches connaissent bien Pascal Fioretto, qui a déjà à son actif un Gay Vinci code et un Et si c’était niais? à se tordre de rire par terre dans le métro (ou dans tout autre endroit sinistre où la lecture de livres drôles est recommandée). Sa particularité, c’est de ne pas verser dans le travers du pastiche: la juxtaposition de textes sans autre lien entre eux que le fait d’être des parodies d’auteurs vivants et célèbres.

Au contraire, Pascal Fioretto construit chacun de ses recueils autour d’une histoire — de préférence à suspense — qui lui sert de fil conducteur. Ce qui n’empêche pas chaque chapitre d’être lu indépendamment des autres.

Ainsi, dans l’Elégance du maigrichon, le lecteur peut-il choisir de suivre l’histoire d’un village menacé d’un trouble péril pour de tout aussi mystérieuses raisons, ou de lire chaque pastiche comme une entité. Par exemple le tome 4 de Milliardium, de Zig Larsen, «Les Femmes qui n’aimaient pas les hommes qui n’avaient pas d’allumettes», où l’on suit les pérégrinations de personnages aux noms imprononçables qui tentent d’élucider une terrible énigme — le montage d’une bibliothèque Ikéa. Ou l’hilarant «On aurait dû fermer les volets», de Philippe Delerme et ses détails insignifiants de la vie quotidienne (éplucher les courgettes, préparer une omelette, faire une sieste…). Mais aussi Muriel Burbery et son «Elégance du maigrichon», Guillaume Muzo — «Où seras-tu si je reviendrais sans toi?»… Au total, neuf auteurs de best sellers en prennent pour leur style.

L’Elégance du Maigrichon, par Pascal Fioretto. Editions Chiflet & Cie. 199 pages, 15€


Bakchich Hebdo

copie pas conforme

Pascal Fioretto est un survivant, un miraculé. À rebours du siècle, l’écrivain se guide à l’encens d’un style littéraire aujourd’hui consumé : le pastiche. Son nouvel ouvrage, L’Élégance du maigrichon, explore la frontière désertée de la parodie, qui eût jadis ses oasis de félicité : de Rabelais à Flaubert, de Proust à Queneau, de Perec à Rambaud. Il faut bien avouer que l’exercice requiert de l’audace et de l’imprudence. Emprunter, copier, moquer les valeurs reconnues « sûres » de l’écriture, comme la pâte d’un moule reproduit un modèle contrefait, n’est plus vraiment dans l’air du temps. Question d’époque ? Faut-il déjà que les écrivassiers qu’on déplume aient de l’originalité dans les sabots et des tics de style qui encouragent des variations de l’humour, cette politesse du désespoir. Pas toujours facile, en secouant le bocal de la rentrée littéraire, d’y trouver les bonheurs d’une langue en cavale. Le journaliste de Fluide Glacial a composé sa liste de neuf cibles, parmi ceux qui vendent des livres comme Jésus distribuait les pains. Les mielleux aux millions, Philippe Delerm et Éric-Emmanuel Schmitt, les sédentaires du verbe, Sollers et Modiano, le mangeur d’élan, Zig Larsen, et l’ami des bêtes à pointes coquettes, Muriel Barbery. De Patriiiick (Modiano) l’impuissant, Fioretto dessine la rue Carnot à Courtonac : « Quand je la descends aujourd’hui, je repense à ce qu’elle fut hier. Pourtant, hier, en la remontant, je ne pensais pas à ce qu’elle serait aujourd’hui. Après vient toujours avant. » De Delerm père, roi des petits riens et du grand vide : « Ça se passe dans une laverie à
au loin. Son tchac-tchac régulier est devenu un han-han-han ternaire et obsédant. » Le pastiche est un art de douleur, comme la caricature, il s’appuie sur les défauts, pas ceux du visage, mais de la plume ✹
louis cabanes


LE SOIR

L’élégance du pasticheur

Par LUCIE CAUWE
Vendredi 18 décembre 2009
Qu’il est fort ! Qu’il est drôle ! Avec L’élégance du maigrichon, Pascal Fioretto remet le couvert du pastiche littéraire. Plus finement qu’un humoriste qui singe ses modèles, l’auteur se glisse dans la peau de neuf écrivains. Il emprunte leurs manières et met en scène une enquête, distillée en neuf chapitres et émaillée d’allusions personnelles. On sourit aux noms et aux titres choisis. On se régale de ce texte aux petits oignons. Christian Pignol ouvre le bal avec sa solide écriture de terroir. Katherine Plancol enchaîne avec ses soucis de feeeeemmmmmeees. Suit un impeccable Zig Larsen, muni de son feuillet Ikea, hilarant de bout en bout.
L’auteur de Milliardium cède la place aux questionnements de Patrick Modiamo, aux exercices d’écriture de Muriel Burbery, aux gros caractères d’Eric-Manuel Schmit, à la verbomanie de Philippe Solers, à la magie de Guillaume Muzo, les minutes de Philippe Delerme clôturant le bal. Au final, la disparition du meunier sera même élucidée !
Pas besoin de connaître les auteurs pastichés pour apprécier le Maigrichon, Pascal Fioretto s’occupe de tout.


Le Figaro

Le gang des pastiches

Vous vous souvenez du Gay Vinci Code ? Dan Brown, bien sûr : 20 millions de romans vendus dans le monde…. Mais non, Pascal Fioretto ! Deuxième chance :Et si c’était niais. Marc Levy ? Encore raté. Il s’agit toujours du même impétrant qui, sous la signature de Marc Levis®, s’était livré là encore à son passe-temps favori : le pastiche sans faux-col. Bernard-Henri Levy (Denis-Henri Lévi, Barbès Vertigo), Amélie Nothomb (Mélanie Notlong, Hygiène du tube), Bernard Werber (Bernard Werbeux, Des fourmis et des anges), Anna Gavalda (Anna Galvauda,Quelqu’un m’attend, c’est tout), Jean d’Ormesson (Jean d’Ormissemon, de la française Académie, C’était rudement bath’), ont eux aussi eu droit à un détournement littéraire dans les règles de l’art. Pour le meilleur et pour le (fou) rire.

A chaque rentrée littéraire, cet ancien du « groupe d’intervention culturelle » Jalons, habitué aux pastiches de presse, y va de sa petite livraison. Ce mois-ci, il récidive avec L’Elégance du maigrichon, qui lui permet d’accrocher à son tableau de chasse neuf nouveaux visages de la scène littéraire dans un polar hilarant. Son truc ? «Chausser les pantoufles d’Amélie Nothomb, de Philippe Delerm ou de Guillaume Musso jusqu’à voir et sentir le monde comme eux, à force de les lire.»Cela contribue souvent à dégonfler certaines baudruches d’écrivains surcotés. Exemple : le chapitre intitulé Louison Touletemps et le sumo rose, imprimé en caractère Oui-Oui «afin d’aider le lecteur à ouvrir de grands yeux sur l’Invisible», qui se moque gentiment de la philosophie niaiseuse d’Eric-Emmanuel Schmitt. Plus osés encore, les chapitres consacrés à Philippe Solers (Le Divin Moi doute) ou à Christian Pignol (Les Engoulevents de la Grange-aux-loups, prix «fonds de terroirs» de l’Ecole des Grives). Des monuments de drôleries. Certains auteurs pastichés ne goûtent pas la plaisanterie, quand ils ne crient pas au scandale. D’autres applaudissent des deux mains ces galéjades, tels Jean d’Ormesson ou Philippe Delerm. Et il en est d’autres, comme David Foenkinos, qui se damneraient pour apparaître dans un prochain volume. Etre pastiché : une consécration ?

Revisiter l’actualité à l’aune d’une cours de récré

Ce petit jeu d’écriture n’est pas nouveau. Marcel Proust, Jean-Louis Curtis, Patrick Besson, Paul Reboux et Charles Muller s’y sont adonnés avec délectation. Mais, depuis quelques années, le phénomène prend de l’ampleur et conquiert un public plus nombreux. Voir le succès des Chroniques du règne de Nicolas Ier (dont le troisième volume paraîtra chez Grasset le 6 janvier), écrites à la manière de Saint-Simon par Patrick Rambaud. Ce sont près de 100 000 exemplaires qui s’arrachent à chaque fois. Et que dire de l’incroyable succès de Gospé &Sempinny qui, avec leurs pastiches du Petit Nicolas, font un triomphe grâce au seul bouche-à-oreille de lecteurs conquis par leurs facéties. Leur recette : imaginer nos politiques en culottes courtes et revisiter l’actualité à l’aune d’une cour de récréation ou d’une sortie de classe (à Obama Beach, bien sûr !). Les tricheries au PS donnent un jeu de marelle où s’affrontent la petite Ségolène et Martine, les rivalités entre Nicolas et Dominique se règlent au tableau d’honneur ou sur un terrain de foot, les jalousies de femmes entre Rachida et Rama nous valent de beaux crêpages de chignons et de savoureux ragots de cour d’école. Entre bourre-pif et croque-en-jambe, punitions, escapades et photo de classe agitée, c’est tout l’univers de Sempé et Goscinny qui se trouve croqué en un subtil et délicat hommage.

Preuve que le pastiche est définitivement ancré dans nos mœurs, il est au programme cette année dans les collèges et lycées. Les éditions scolaires Magnard publient Pascal Fioretto avec tout un appareil critique et pédagogique. L’amuseur amusé lui-même n’a pas fini de s’étonner qu’«une espèce de blague pour mettre le bazar dans une rentrée littéraire puisse devenir un outil d’étude»

http://www.lefigaro.fr/bd/2009/10/17/03014-20091017ARTFIG00177–le-gang-des-pastiches-.php


LE BLOG LIVRES DE PARIS NORMANDIE

http://livres.blogs.paris-normandie.fr/2009/09/16/lelegance-du-maigrichon/


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